Ce soir, après une longue journée de travail, la fatigue s'accumulait. J'avais passé la journée à m'occuper de mes enfants et je me sentais à bout de force.
Quand les enfants sont rentrés de l'école, ils étaient en pleine forme. Ils couraient partout et faisaient du bruit. Je les ai suppliés de se calmer, mais ils ne m'écoutaient pas.
Je me suis sentie dépassée. Je leur ai dit que j'allais partir, car j'étais trop fatiguée.
Hugo a alors accouru vers moi. Il m'a suppliée de ne pas partir.
"Pourquoi tu veux pas rester ?" lui ai-je demandé.
"Parce que si tu n'es pas là, il n'y aura personne pour nous déposer à l'école", m'a-t-il répondu.
"C'est tout ?" lui ai-je dit, ironiquement.
Il a continué : "Il n'y aura personne pour nous donner le bain, préparer à dîner, aller travailler pour avoir des sous et nous acheter des gâteaux..."
"D'accord, et puis ?" ai-je dit, impatiente.
Les larmes aux yeux, il a tricoté le vêtement qu'il portait et m'a dit : "Mais maman, moi j'ai plein d'amour pour toi dans mon cœur."
Mon cœur de mère s'est serré. Je l'ai pris dans mes bras.
Soudain, ma fatigue, mon irritation et tous mes ressentis ont disparu.
J'ai compris que je n'avais pas le droit de me plaindre. J'étais une mère fatiguée mais comblée d'avoir ces trois amours dans ma vie.
